Quel est le slogan de cette année ?
C'est toujours sous le slogan « la connaissance et le savoir » dans le domaine de la musique chaâbi.que nous tenons notre rencontre ainsi que les deux précédentes . C'est pour ça qu'on introduit beaucoup de livres, de CD, de master-class. En plus des livres, on va éditer , cette année pour la 1ère fois, un livre qui reprendra tous les poèmes interprétés au cours des éditions précédentes. L'an dernier, il y a eu 32 poèmes que l'on va reprendre en livre.
Y-a-t-il du nouveau dans cette troisième édition ?
L'an dernier on a édité un coffret de musique et publié un livre sur les poèmes populaires. Cette année on va faire la même chose .Mais l'on va ,également, faire un regroupement de tous les candidats qui sont passés durant les 2 précédentes éditions pour leur donner l'atmosphère universitaire (organisation de master-class).
L'autre nouveauté de cette 3ème édition, l'hommage qui sera tenu à la mémoire du grand compositeur Cheikh Mohamed El Badji à l'ouverture de la manifestation .Nous poursuivront cette façon de faire à chaque édition Décédé en 2003 à l'âge de 70 ans ce grand compositeur a marqué l'histoire de la musique algérienne .Faut-il rappeler qu'il a été condamné à mort par la force coloniale ,et qu'il a composé son grand succés « el maqnine ezzine » en prison. Bahr ettofane c'est lui aussi .
L'introduction de jeunes amateurs qui participent hors concours, est aussi un fait nouveau par rapport à d'autres espaces analogues .
Ils sont quelques uns à se produire à chaque édition , en plus des professionnels programmés en clôture de chaque soirée . L'autre apport se situe dans l'élargissement de l'espace géographique de ce genre musical ancestral, qui nous viens, pratiquement, de toutes les régions du territoire national .De Guelma , de Souk Ahras , de Tiaret et de Jijel entre autres
Originaire de Mostaganem vous-mêmes, vous avez le chaâbi dans le sang n'est-ce pas ?
Oui effectivement ,par le fait que j'étais moi-même interprète dans ce genre il y a un peu plus d'une trentaine d'années... je me souviendrai toujours des cheikh qui m'ont mis sur les rails de ce monde merveilleux ce sont les regrettés Mustapha Bensalah à Mazagran et El Hadj Bouzidi Benslimane à Mostaganem , je m'incline à leur mémoire et leur doit toute ma reconnaissance .
Mostaganem vous manque-t-elle ?
Oui beaucoup, mais un peu plus Mezeghrène qui m'a vu naître , tout à fait naturel car , comme dit l'adage « chassez le naturel il revient au galop » je suis très fier de ma filiation et du capital confiance que m'ont fait mes aînés entre autres Ould abderahmane Kaki , El Djillali Benabdelhalim , El Djillali Ain Tadelès , Mohamed Khedda,Mohamed Chouikh
et tant d'autres encore je n'ai cité que les personnalités que j'ai bien connu.
Une phrase sur les perspectives du chaâbi
En tous les cas tous les ingrédients sont mis en place pour assurer une relève saine et compétente qui défendra et pérénisera dans le temps ce genre musical si cher à nos parents et nos grands parents , car il véhicule l'histoire , la morale ,les préceptes de l'Islam,la mémoire, l'identité ; l'entraide et la solidarité sociale .Ce sont les bases d'une politique musicale dans ce genre, qui sont mis en avant .La formation et la valorisation de la mémoire ,fondent, sans aucun doute, tous les espoirs d'un réel développement .J'y crois et j'y adhère pleinement .