Festival Sidi Lakhdar Benkhelouf à Mostaganem
A La mémoire du "Prince des poètes"
Par Khaled.B
In le Soir d'Algérie
Sidi Lakhdar Benkhelouf est-il le Miguel Cervantès algérien ? En tous cas, l'Algérien et l'Espagnol ont en commun d'avoir été des hommes de lettres et des soldats, dans des armées qui se faisaient la guerre en ces temps- là.
La première édition du Festival national de la poésie Malhoun Sidi Lakhdar Benkhelouf se déroulera du 20 au 26 août 2013 à Mostaganem. Le commissaire de ce dernier- né des festivals nationaux est M. Abdelkader Bendamèche, musicologue très versé dans la musique andalouse et ancien commissaire du Festival national de la chanson chaâbi d'Alger. Bendamèche, qui a animé une conférence de presse hier, mercredi, à l'Institut national supérieur de musique d'Alger est un peu le lien qui unit le chaâbi issu de la musique andalouse, à la poésie malhoun dont on retrouve des poèmes chantés aussi bien dans le chaâbi que dans le genre «bédoui».
Le Festival est donc dédié à Sidi Lakhdar Benkhelouf, «Prince des poètes», selon Abdelkader Bendamèche et fondateur de la poésie malhoun au Maghreb au XVIe siècle. Cette initiative vise à mettre en valeur ce genre en Algérie, comme le précise le commissaire du festival, tout en ajoutant que : «Sidi Lakhdar Benkhelouf a été le laudateur le plus prolifique du Prophète Mohamed, après Hassan Ibn Thabit». Il est aussi «le témoin oculaire et le miroir du XVIe siècle».
Concernant le choix de la ville de la tenue de l'événement, le commissaire général du festival a expliqué : «Sidi Lakhdar est originaire d'une région située à cinquante kilomètres à l'est de Mostaganem». Son mausolée, célèbre, notamment, par la forme d'un palmier planté à côté, est d'ailleurs situé dans la commune de Sidi Lakhdar dans la wilaya de Mostaganem. Au programme de ce premier Festival national de la poésie (chiîr), malhoun figure un séminaire national sur ce genre poétique dont les travaux et recommandations seront publiés annuellement.
Les rencontres seront ponctuées par des «concerts de chants soutenus par la diffusion de la poésie malhoun enseignée et sa déclamation systématique», «la mise à jour d'un fichier national des poètes du malhoun» ainsi que «l'édition et la publication de la lettre trimestrielle du malhoun» qui évaluera en permanence les recherches entreprises dans ce domaine ainsi que la promotion d'autres poètes populaires à travers le pays. Différents spectacles musicaux sont programmés en parallèle.
Sidi Lakhdar Benkhelouf, de son vrai nom, Lakhal Ben Abdellah Ben Khlouf est né à la fin du XVe siècle dans les campagnes du Dahra. Sa date de naissance et celle de son décès ne sont pas formellement connues, mais certains auteurs avancent les dates de 1479 et de 1585, ce qui fait qu'il aurait été centenaire. Il est devenu célèbre grâce à ses poésies sur le Prophète Mohamed (ce qui lui vaut le surnom de «louangeur du Prophète») et l'épopée qu'il consacre à la bataille de Mazagran du 26 août 1558 contre les Espagnols. La vie de Benkhelouf a connu un tournant lorsque, la cinquantaine passée, il a effectué un pèlerinage à Tlemcen, au sanctuaire de Sidi Boumédiene. Alors, il s'imprègne du mouvement spirituel soufi, se consacre au culte, à la dévotion, et surtout à sa nouvelle vocation, qui fera sa célébrité, de poète panégyriste du Prophète. C'est durant cette partie de sa vie, qu'il a écrit ses plus belles œuvres.
Miguel de Cervantes Saavedra (1547 – 1616) est un romancier, poète et dramaturge espagnol, célèbre pour son roman L'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, publié en 1605.Miguel de Cervantès mène d'abord une vie aventureuse de soldat et participe à la bataille de Lépante en 1571, où il perd l'usage de la main gauche. Le 26 septembre 1575, à son retour vers l'Espagne, il est capturé par la marine algérienne.
En 1580, il est racheté en même temps que d'autres
prisonniers espagnols et regagne son pays. Sidi Lakhdar Benkhelouf et Cervantès auraient pu se rencontrer.
La première édition du Festival national de la poésie Malhoun Sidi Lakhdar Benkhelouf se déroulera du 20 au 26 août 2013 à Mostaganem. Le commissaire de ce dernier- né des festivals nationaux est M. Abdelkader Bendamèche, musicologue très versé dans la musique andalouse et ancien commissaire du Festival national de la chanson chaâbi d'Alger. Bendamèche, qui a animé une conférence de presse hier, mercredi, à l'Institut national supérieur de musique d'Alger est un peu le lien qui unit le chaâbi issu de la musique andalouse, à la poésie malhoun dont on retrouve des poèmes chantés aussi bien dans le chaâbi que dans le genre «bédoui».
Le Festival est donc dédié à Sidi Lakhdar Benkhelouf, «Prince des poètes», selon Abdelkader Bendamèche et fondateur de la poésie malhoun au Maghreb au XVIe siècle. Cette initiative vise à mettre en valeur ce genre en Algérie, comme le précise le commissaire du festival, tout en ajoutant que : «Sidi Lakhdar Benkhelouf a été le laudateur le plus prolifique du Prophète Mohamed, après Hassan Ibn Thabit». Il est aussi «le témoin oculaire et le miroir du XVIe siècle».
Concernant le choix de la ville de la tenue de l'événement, le commissaire général du festival a expliqué : «Sidi Lakhdar est originaire d'une région située à cinquante kilomètres à l'est de Mostaganem». Son mausolée, célèbre, notamment, par la forme d'un palmier planté à côté, est d'ailleurs situé dans la commune de Sidi Lakhdar dans la wilaya de Mostaganem. Au programme de ce premier Festival national de la poésie (chiîr), malhoun figure un séminaire national sur ce genre poétique dont les travaux et recommandations seront publiés annuellement.
Les rencontres seront ponctuées par des «concerts de chants soutenus par la diffusion de la poésie malhoun enseignée et sa déclamation systématique», «la mise à jour d'un fichier national des poètes du malhoun» ainsi que «l'édition et la publication de la lettre trimestrielle du malhoun» qui évaluera en permanence les recherches entreprises dans ce domaine ainsi que la promotion d'autres poètes populaires à travers le pays. Différents spectacles musicaux sont programmés en parallèle.
Sidi Lakhdar Benkhelouf, de son vrai nom, Lakhal Ben Abdellah Ben Khlouf est né à la fin du XVe siècle dans les campagnes du Dahra. Sa date de naissance et celle de son décès ne sont pas formellement connues, mais certains auteurs avancent les dates de 1479 et de 1585, ce qui fait qu'il aurait été centenaire. Il est devenu célèbre grâce à ses poésies sur le Prophète Mohamed (ce qui lui vaut le surnom de «louangeur du Prophète») et l'épopée qu'il consacre à la bataille de Mazagran du 26 août 1558 contre les Espagnols. La vie de Benkhelouf a connu un tournant lorsque, la cinquantaine passée, il a effectué un pèlerinage à Tlemcen, au sanctuaire de Sidi Boumédiene. Alors, il s'imprègne du mouvement spirituel soufi, se consacre au culte, à la dévotion, et surtout à sa nouvelle vocation, qui fera sa célébrité, de poète panégyriste du Prophète. C'est durant cette partie de sa vie, qu'il a écrit ses plus belles œuvres.
Miguel de Cervantes Saavedra (1547 – 1616) est un romancier, poète et dramaturge espagnol, célèbre pour son roman L'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, publié en 1605.Miguel de Cervantès mène d'abord une vie aventureuse de soldat et participe à la bataille de Lépante en 1571, où il perd l'usage de la main gauche. Le 26 septembre 1575, à son retour vers l'Espagne, il est capturé par la marine algérienne.
En 1580, il est racheté en même temps que d'autres
prisonniers espagnols et regagne son pays. Sidi Lakhdar Benkhelouf et Cervantès auraient pu se rencontrer.