Numéro 2 de la revue du Festival culturel national de la poésie populaire
Zoom sur la vie et l'œuvre de Sidi Lakhdar Benkhlouf
In Horizons
Par Amine Goutali
le 11 Août 2015
Sous l'égide du ministère de la Culture, le Festival culturel national de la poésie « El Melhoun », dédié au grand barde cheikh Sidi Lakhdar Benkhlouf, publie le second numéro de la revue « Rissalat El Malhoun El Djazaïri ». Dans l'éditorial, le Commissaire général du festival, Abdelkader Bendameche, journaliste-écrivain, spécialiste de la musique du terroir, a, dans un souci pédagogique, rappelé le contexte qui a présidé à l'éclosion de cette nouvelle forme de poésie populaire dans le Maghreb, dès le XVIe siècle. Notamment à Mostaganem où trônait le grand soufi, poète et Fakih Sidi Lakhdar Benkhlouf. « El Melhoun a pris forme et s'est imposé comme une poésie automne grâce à l'intervention de ce grand barde qui a procédé rigoureusement à sa structuration, notamment dans le célèbre texte El Aghssan et El Harba qu'on appelle aujourd'hui El M'beyyet », explique doctement l'auteur de « Mahboub Bati, un artiste de légende », non sans rappeler les plus célèbres répertoires poétiques y découlant tels que le Hawzi et le Maghrabi dans la région de Tlemcen, l'aâroubi à Alger, Blida et Mostaganem, El Mahdjouz à Constantine et enfin le Bédoui dans le Sud. Confrontés à une opposition menée par les tenants d'un arabisme « pur et dur », les troubadours maghrébins ont défendu une poésie décomplexée et surtout plus accessible aux masses. « Quoiqu'on dise, la poésie populaire n'a
jamais porté atteinte à l'arabe classique, encore moins constitué un obstacle à son développement et à son extension dans le Maghreb. Ce répertoire poétique connu pour l'élégance de ses vers n'est pas plus qu'une forme parmi tant d'autres formes d'expression conduisant à la connaissance culturelle et sociale de la population locale », soutient l'éditorialiste, insistant sur sa portée historique et les différents modes qui l'avaient précédé, tels Al Kalam, Al Mawzoun, Al Zadjl... Support didactique par excellence, cette deuxième édition du magazine jette une lumière sur la vie et l'œuvre de l'auteur de la mythique Qacida « Mezeghran », de Lakhal (surnom de Sidi Lakhdar), à travers des lectures analytiques de quelques textes issus de son incommensurable corpus rédigés par de grands spécialistes du patrimoine poétique populaire.
jamais porté atteinte à l'arabe classique, encore moins constitué un obstacle à son développement et à son extension dans le Maghreb. Ce répertoire poétique connu pour l'élégance de ses vers n'est pas plus qu'une forme parmi tant d'autres formes d'expression conduisant à la connaissance culturelle et sociale de la population locale », soutient l'éditorialiste, insistant sur sa portée historique et les différents modes qui l'avaient précédé, tels Al Kalam, Al Mawzoun, Al Zadjl... Support didactique par excellence, cette deuxième édition du magazine jette une lumière sur la vie et l'œuvre de l'auteur de la mythique Qacida « Mezeghran », de Lakhal (surnom de Sidi Lakhdar), à travers des lectures analytiques de quelques textes issus de son incommensurable corpus rédigés par de grands spécialistes du patrimoine poétique populaire.