CE JEUDI 17 SEPTEMBRE 2020

Diplômé en histoire et docteur d'Etat en sociologie, il était maître de conférences à l'Université des frères Mentouri Constantine 1.
Actif et très productif, il a utilisé la presse écrite comme terrain d'expression depuis son jeune âge. C'est ainsi qu'on lui connait une collaboration régulière et très utile au journal le Peuple (disparu en 1965), à El Moudjahid, à Tribune, à Algérie News et à Sports actualités entre autres.
Le Docteur Abdelmadjid Merdaci a été de toutes les initiatives et de tous temps, un touche à tout par excellence. Rien ne manquait dans son escarcelle, du football au ciné-club, du théâtre à la musique malouf, de la musique chaâbi à l'histoire de sa ville natale Constantine, du mouvement national sa passion, à l'université pour transmettre et communiquer ses connaissances.
Il disait un jour à un journaliste à l'occasion d'un entretien : « je veux qu'un maximum d'algériens puissent s'informer sur l'histoire de leur pays ».
J'apporte ici, personnellement, le témoignage de sa passion pour la culture, pour la connaissance et la transmission du savoir, pour la publication et pour ce que chacun de nous doit léguer à la mémoire collective. Nous nous sommes retrouvés côte à côte sur un podium le 9 novembre 2013 à l'occasion du 18ème Salon International du Livre d'Alger (SILA) pour présenter l'œuvre littéraire de l'un des monuments de la culture nationale Mustapha Toumi (1937 – 2013) dans le cadre d'une initiative organisée par le CNRPH .
Le docteur Abdelmadjid Merdaci va manquer cruellement dans le combat pour la culture, pour la communication du savoir et de la connaissance, pour la transmission du message de nos ancêtres et pour la fixation de la mémoire collective.
Le docteur Abdelmadjid Merdaci, en excellent orateur, a contribué à un grand nombre de colloques et séminaires en Algérie et à l'étranger dont celui organisé sous l'égide du Sénat français le 30 juin 2012 à Paris sous le titre : « Inéluctable indépendance (1945 – 1962) » au cours duquel il a présenté une brillante communication.
Voici quelques-uns de ses titres et contributions publiés :
« Dictionnaire des musiques et des musiciens de Constantine », Edition Simoun, 2002.
« La fonction présidentielle en Algérie », Edition Simoun, 2004.
« Constantine, citadelle des vertiges », Edition Paris-méditerranée, 2005.
« Dictionnaire des musiques citadines de Constantine », Les éditions du champ libre, 2008.
« Tata : une femme dans la ville », Les éditions du champ libre, 2008.
« Bibliographie de l'Algérie indépendante », avec Benjamin Stora et Christian Boyer, Edition CNRS, 2011.
« 1962 : Les chemins de l'Indépendance », ANEP, 2012.
« Constantine : la cité des aigles, les mille et un nom », Edition Zaki Bouzid, 2015.
« Les compagnons de Sidi Guessouma, contribution à l'histoire du chaâbi », les éditions du champ libre, 2016.
« Constantine sur scène » Contribution à l'histoire du théâtre de Constantine, Edition du TRC.
« Constantine-sur-Seine. Retour sur un transfert de mémoire » Contribution dans le cadre de la publication « La bienvenue et l'adieu » dirigée par Frédéric Abécassis, Karima Dirèche et Rita Aouad.
« GPRA, un mandat historique. 19 septembre 1958 – 3 août 1962 », Les éditions du champ libre, 2018.
Pars en paix, cher ami et vieux compagnon de route, tu as été choisi par Dieu Le Tout Puissant pour occuper ta dernière demeure.
L'histoire d'ici-bas retiendra ton prestigieux nom, j'en suis certain.
A son épouse Zineb, à sa fille Meriem, à ses frères les journalistes Noreddine et Djamel eddine Merdaci, je présente mes condoléances les plus sincères et les plus attristées. Puisse Dieu Le Tout Puissant l'accepte dans son vaste paradis.
Abdelkader Bendameche
Alger , le vendredi 18 septembre 2020